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Voyage à Amsterdam du 2 au 5 juin 2015



Au petit matin du 2 juin, nous nous retrouvons un groupe de 30 personnes en gare du Nord à Paris, autour de notre organisatrice Maïté Robert. Le train rouge Thalys nous mènera, via Bruxelles, Anvers et Rotterdam, à Amsterdam en trois heures et demie.


La grande gare centrale qui nous y accueille est un monument imposant de brique rouge, au style plein de réminiscences médiévales, comme nombre de bâtiments officiels datant de la riche époque de la cité fin XIXe siècle.


Le guide qui nous réceptionne, et nous mènera par car au restaurant du déjeuner, nous donne d'emblée des informations repères sur l'histoire et la géographie de cette Venise du Nord, qui en expliquent la configuration exceptionnelle. Amsterdam, la plus grande ville du royaume des Pays Bas (780 000 habitants), n'en est pas la capitale (qui est La Haye). Le village de pêcheurs des origines, installé au bord d'une mer intérieure qui s'est formée par envahissement, suite à une tempête catastrophique au XIIIe siècle, d'une zone à l'altitude négative, est devenu dès le XVIIe siècle une puissante cité portuaire, commerciale et bancaire de renommée internationale. D'où ce centre historique au réseau de canaux concentriques recoupés par des canaux rayonnants : les maisons qui les bordent, pressées le unes contre les autres, sont très caractéristiques par leurs façades à pignon étroites et hautes de 4 à 5 étages


Avant de nous laisser pour déjeuner au centre des brasseries historiques Heineken, le guide tient à nous mettre en garde contre les marées agressives de vélocipédistes, endiguées approximativement dans des pistes cyclables qui occupent l'essentiel des trottoirs, et parfaitement dédaigneuses des piétons. Et accessoirement contre les pickpockets qui profitent de la décontraction des foules piétonnes. Nous vérifierons à l'usage tout le bien-fondé de ces recommandations.


L'après-midi sera consacré à la visite du Rijksmuseum (sorti récemment d'une importante restauration) sous la conduite de notre guide définitive, qui nous accompagnera tout le reste du séjour. Elle nous fait apprécier l'architecture imposante et le décor, de style éclectique mariant influences gothiques et Renaissance et appareillages métalliques propres à la modernité XIXe siècle. Nous ne verrons en détail que quelques fleurons des collections de peinture du XVIIe siècle (le Siècle d'Or hollandais) comme les célébrissimes tableaux de Rembrandt (la fameuse Ronde de Nuit), Frans Hals, Vermeer, Ruysdael...

Un tour de la ville en car termine cette première journée, permettant d'apprécier le charme des canaux avec leurs enfilades de ponts et des alignements de maisons anciennes bien entretenues, souvent avec un décor végétal soigné.


Le lendemain matin est consacré à une sortie dans la campagne proche, à une vingtaine de kilomètres au nord d'Amsterdam. Sortant des zones industrielles, on trouve Zaanse Schans, coquet village historique très touristique, à fleur d'eau partout canalisée : des maisons à pignon ornementé, aux façades fortement colorées et soulignées de moulures blanches, une file de moulins sur une digue. On visite l'un d'entre eux avec ses meules qui jadis broyaient cacao et épices importés des colonies asiatiques. D'autres moulins étaient dédiés au pompage de l'eau des polders. Nous visitons également une fabrique (moderne) de sabots : c'étaient les chaussures courantes de jadis avec toutes sortes de variétés selon les usages. Puis une fromagerie produisant le célèbre Gouda : une dégustation en fait apprécier toutes les variétés, diversement aromatisées.

La campagne environnante est un vaste polder où paissent vaches et moutons, et aussi une réserve ornithologique. Le ciel est opportunément chargé de lourds nuages pour évoquer, avec les silhouettes des moulins à vent, les paysages peints par les artistes du Siècle d'Or...


Nous nous rendons ensuite à Volendam, petite cité portuaire également très touristique située au bord d'une mer intérieure (d'eau saumâtre en vérité, et de ce fait réputée pour ses anguilles) qui fait partie du grand ensemble de l'Ijsel, et dont elle est protégée par une grande digue de 32 km. A propos de digues, notre guide nous conte l'invasion actuelle, ravageuse, de ces ouvrages par des rats musqués (les "lapins d'eau") importés malencontreusement du Canada : l'espoir réside dans les Belges, qui parait-il les mangeraient avec délices...

Toujours les alignements de petites maisons pimpantes, avec de grandes fenêtres qui laissent voir généreusement les intérieurs, et les bibelots rangés contre les baies. On visite en passant les salons joliment désuets d'un hôtel créé en 1857, plein de tableaux d'artistes connus de cette époque.

Nous retournons déjeuner à Amsterdam, en passant par une belle campagne très plate, parsemée de troupeaux et drainée par de nombreux canaux.


L'après-midi est consacré à la visite du musée Van Gogh, un bâtiment de facture très moderne, qui contient la plus grande collection d'œuvres de ce peintre tourmenté, qui ne débuta qu'à 27 ans, et se suicida à 37. La visite se fait dans un ordre chronologique, depuis la période des sombres "Mangeurs de pommes de terre" jusqu'à celle des champs de blé d'Auvers-sur-Oise, en passant par les périodes lumineuses de Paris, d'Arles et de Saint Rémy-de-Provence.


La troisième journée commence par la visite de la ville de Haarlem, située à une vingtaine de kilomètres à l'ouest d'Amsterdam, près des côtes de la mer du Nord. Elle a conservé un centre historique, jadis protégé par une enceinte, dont il ne reste aujourd'hui qu'une belle porte fortifiée.

On en voit d'abord la gare pour son curieux style Art Nouveau très dépouillé. Dans le centre nous est montré un ancien béguinage (institution de retraite pour dames, toujours en service) : série de maisonnettes jointives autour d'un jardin très soigné, incluant une chapelle. Cette bonne œuvre était financée par les dons des patriciens de la ville. On passe à la grande place du Marché, cœur de la cité historique, bordée par une grande église gothique (où Mozart joua de l'orgue) devenue protestante, l'hôtel de ville médiéval, de belles maisons anciennes dont une Grande Boucherie (somptueux édifice Renaissance). Dans un coin de la place est la statue récente d'un certain Coster, promu héros national au XIXe siècle, pour avoir, selon les Hollandais, inventé l'imprimerie avant Gutenberg.

Enfin, dans une petite rue tranquille on pénètre dans le musée Frans Hals, ancienne institution hospitalière caritative pour vieillards, construite là encore autour d'un beau jardin. Le musée contient une remarquable collection de portraits exécutés par ce génial peintre du XVIIe siècle, enfant de la ville : il en a représenté les grands bourgeois avec un réalisme incisif, en particulier dans les banquets de corporations aux convives finement (et un peu malicieusement) observés.


Comme le jour précédent  nous retournons déjeuner à Amsterdam, pour visiter ensuite en car les quartiers Est de la ville, qui font apprécier la modernité des recherches architecturales au service de conceptions sociales très ouvertes en matière de mixité de populations : c'est une caractéristique globale de cette ville que leur diversité     (40% d'étrangers, dont ceux issus des anciennes colonies). On a le souci de varier l'aspect des immeubles d'habitation, de ménager des allées et des espaces verts .L'eau est omniprésente et il faut avoir présent à l'esprit que le site d'Amsterdam est à quelques mètres au-dessous du niveau de la mer, et que son aménagement a nécessité de considérables travaux d'endiguement. Le terrain à bâtir est une denrée rare et chère, ce qui a conduit jusqu'à réaliser tout récemment des maisons flottantes : on en voit un îlot bien rangé, mais il s'agit pour l'instant de logements plutôt coûteux.


La quatrième et dernière journée est consacrée à un tour en bateau sur les canaux, puis à une déambulation pédestre dans le centre ancien. Le temps, qui s'était dégagé progressivement depuis notre arrivée, devient caniculaire. Ce qui a considérablement fait grossir les foules avides de soleil déambulant dans la rue, sur l'eau, et fortement rétrécir les tenues vestimentaires dans une décontraction générale. Les canaux ombragés grouillent d'embarcations de tous calibres, et d'habitats flottants alignés le long des quais. Remontant sur la terre ferme, on traverse rapidement un "quartier chaud" où s'exposent en vitrine les prostituées (peu visibles en cette heure matinale), pour aller au curieux Musée "Notre Seigneur dans le Grenier" : une maison patricienne du XVIIe siècle qui abritait à un étage une chapelle catholique clandestine, datant de la période suivant la Réforme, où les Protestants s'étaient emparés des églises et pourchassaient les catholiques.

Puis on débouche sur la grande place, très animée, du Dam, où se trouvent le sévère Palais Royal, ancien hôtel de ville, et la Nouvelle Eglise (Nieuwe Kerk), où ont lieu les couronnements royaux. De là on passe dans le Béguinage, un ensemble de maisons anciennes enserrant un grand jardin et comprenant deux églises, l'une protestante et l'autre catholique.

Visite obligée au pittoresque Marché aux Fleurs, alignement de petites boutiques toutes semblables le long d'un canal, où les amoureux de jardinage peuvent trouver toutes les variétés imaginables de bulbes.


Le programme se clôt sur la visite du Musée Van Loon, une riche maison patricienne du XVIIe siècle dont le premier habitant fut un brillant peintre élève de Rembrandt. Le riche décor intérieur et l'ameublement datent essentiellement du XVIIIe siècle.


Notre séjour s'achève par le retour à la grande gare centrale, sous les premières gouttes de pluie d'orage, pour reprendre notre train Thalys en direction de Paris. Nous emportons de ce rapide séjour dans la ville aquatique l'image d'une cité soucieuse du vivre ensemble de façon détendue autant que de la bonne présentation de son cadre de vie, de son habitat. Elle ne joue pas à la grande métropole et conserve soigneusement son patrimoine urbain du passé. On y reviendra volontiers, prêts à braver les  pacifiques hordes de vélocipèdes...

                                                                                                                                                

Jean Truffinet le 11 juin 2015

Amopa Yvelines

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Voyage au Pays Basque du 12 au 18 mai : ONGI ETTORI, qu’on traduise !


Dans les bois, les parcs, les jardins des villas, la nature gorgée d’eau a nuancé les verts. Bayonne approche, où nous logerons. Notre premier contact se fait au restaurant devant des « chiperones » (fruits de mer très épicés). Puis découverte du site et des vieux quartiers : l’Adour gascon, la Nive d’Euskadi et Vauban qui les garde ; le musée basque, en avant-goût ; les ruisseaux asséchés en ruelles plongeantes ; les maisons resserrées et trop hautes, car on dut longtemps se contenir dans les remparts et gagner, en étages. Vaine tentation, en ce dimanche, des rues chocolatières et de leurs vitrines ! Pourquoi « chocolatières » ? Devinez …


L’arrière-pays a gardé son authenticité, à l’image de la chapelle romane de Bocassan aux peintures naïves, ouverte exprès pour nous. Des collines, des vallées, des montagnes. Des plaques de grès limitent des enclos où paissent les pottoks, petits chevaux à demi sauvages, et fouissent les porcs à tête noire, insoucieux de leur avenir en jambons de Bayonne. Itxassou, Hasparren, Aïnhoa, St Etienne de Baïgorry, beaux noms sonores des villages ! Qu’ils nous enchantent avec leurs larges façades blanches à volets rouges et poutres apparentes sous un toit à angle obtus ! Parfois des piments sèchent en guirlandes sur toute la surface, comme à Espelette qui les produit.


Sare et St-Jean-Pied-de-Port sont à distinguer. La première nous accueille dans une ferme typique, telle quelle depuis quatre cents ans : des planchers pour plafonds, un âtre immense, une banquette en face à haut dossier plein, un pressoir séculaire, un cidre aigrelet ; salut Ramuntcho ! L’autre rappelle les pèlerinages à St-Jacques-de-Compostelle : dans une enceinte fortifiée, on recevait les voyageurs à grand chapeau, bourdon et calebasse. Combien ont ahané sur cette rue en pente entre les encorbellements aujourd’hui disparus, mais qu’on devine sur les vieilles façades étroites ? Quel réconfort que ces coquilles qui demeurent au-dessus des portes, images de celle dont ils rêvaient au bout du chemin ! Ainsi, différemment, l’histoire nous sollicite : comme à St-Jean-de-Luz, sur la mer, jadis témoin du mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse, devant le magnifique retable de l’église où se pressent les saints dorés. On imagine en parcourant la nef unique, flanquée, selon l’usage du pays, de tribunes en trois rangs, les diamants, les soies, l’allégresse. Oui, au cœur d’une station touristique en vogue de nos jours !


Biarritz. Une demoiselle de Montijo aimait s’asseoir aux points de vue sur les vastes horizons, les plages, les brisants. Elle devint l’impératrice Eugénie, à qui le pauvre port de pêche a dû son incroyable essor : afflux de mondains de tous les climats, l’argent, la belle vie. Les villas se multiplient, des palais s’érigent, des hôtels de luxe, des casinos. Eiffel s’y met, auteur d’une passerelle vers la bonne Vierge sur son rocher. Le spectacle varie selon la mode ; troubadour, néo-basque, modern-style, arts déco, avant-garde, tous ces goûts se mêlent enfin parmi les hortensias.


L’exemple est bientôt suivi, sur la côte comme à l’intérieur, même pour de studieuses retraites. Nous visitons près d’Hendaye le château du très savant Antoine d’Abbadie, Moyen-âge ciré à la Viollet-le-Duc. Edmond Rostand choisit Cambo. Sa spacieuse demeure, respectueuse de l’architecture locale, est encore pleine de lui dans les grandes pièces claires au goût 1900, boiseries et vitres à fleurs. On voit sur sa table de travail, des portraits de famille : ses deux fils et son épouse Rosemonde Gérard qui fit de si jolis vers. Le jardin est double : d’un côté les normes françaises, tel un alexandrin classique, de l’autre une fantaisie aux détours imprévus comme une rime de Cyrano. Derrière un grillage, Chanteclerc ose à peine marcher, peu disert sous les gouttes : il n’adore que le soleil !


Mais le car nous attend. Le sud, nous l’avons déjà touché à Fontarrabie, laquelle nous a fait goûter les pintxos : canapés ? poisson ? bouquets d’épices ? Puis un déluge pour deux jours. Une seule éclaircie, à St-Sébastien, nous a découvert l’élégance de sa baie entre île et promontoire, sa place de la Constitution, très espagnole avec ses arcades en carré, et le pont de la reine Marie-Christine, majestueux et paré à la fois. Guernica nous est gâché. Mais Bilbao, Loyola ? Tout est prévu à l’intérieur. Le ciel peut s’obstiner.


Nous voilà donc au musée Guggenheim d’art contemporain, étrange dès le grand hall, fait de surfaces insaisissables et de lumière sculptée. Soyons francs : les enroulements ou déroulements roux, les peintures ou cadres occupés, nous déconcertent. Qu’on envie l’initié ! Même si l’on se sait gré d’aimer parfois, inexplicablement, on se sent béotien, cela gêne. Sortons, avec un dernier regard au titane insolite, matière et volumes. Vite sous l’araignée pour la photo de groupe, et à table pour nous ressaisir !


Loyola, c’est saint Ignace, au XVIème siècle. Son père possédait une tour carrée, basse et rude, où commence la visite. Au-dessus, la brique moins austère. C’est là que se réfugia son fils blessé à la guerre, peu mystique pour le moins. On montre dans sa chambre le lit de ses douleurs et de ses méditations, jusqu’à l’apparition qui détermina sa vie ascétique. Il fonda l’ordre des Jésuites. Plus tard, la Contre-réforme reconnaissante éleva, en continuité des bâtiments, une basilique baroque assez ostentatoire sous son dôme, qui convient mal à la simplicité du personnage et à son œuvre de pauvreté.


Samedi arrive dans Bayonne noyée. Dans un faubourg, les Juifs chassés du Portugal ont apporté les secrets d’une industrie … C’est ici la réponse à notre énigme de dimanche. Le cacao, tiré d’une fève américaine, de concassage en raffinages donne le chocolat, d’abord amer puis adouci et parfumé avec art. Nous visitons une fabrique. La ville est aujourd’hui la première en France pour cette production.


Voilà. Il faut gagner l’aéroport. Comme dit la chanson, il pleuvait fort sur la grand route. Mais c’était dans l’aventure.


Henri PERICAUD.

  

Le groupe au sanctuaire de Loyola
Bayonne
Maison Basque
Eglise Saint Jean de Luz

Le groupe au sanctuaire de Loyola

Bayonne

Maison Basque

Eglise de Saint Jean de Luz

La Meuse du 20 au 24 mai 2014


UN PEU DE LA LORRAINE



Connaissions-nous la Meuse profonde ? Quelque part dans l’Est, des campagnes et des bois, selon notre géographie incertaine d’école. Mais pourquoi pas ? Parions.


Car il y a Verdun, les récits de grand-père à notre enfance bouche bée… Nous roulons sur la voie sacrée aux bornes coiffées de casques, aujourd’hui de bon asphalte, autrefois rempierrée jour et nuit, aplanie sans arrêt par les pneus rudimentaires de convois. Et nous voici, transportés en 1916, à l’entrée de fortifications en huit mois perdues et reconquises. « Douaumont ist gefallen », « courage, on les aura ». Un petit véhicule nous cahote par les galeries souterraines, évocatrices de réclusion et de mort : de loin en loin, des écrans reproduisent tantôt une infirmerie, tantôt de rudes discussions d’état-major, tantôt un immense fournil où s’empilent les miches pour trois milliers d’hommes ; un mur du souvenir nous arrête devant la sépulture de plus de six cents malheureux soufflés par la même explosion : des Allemands… Poursuivant notre pèlerinage, nous passerons par l’ossuaire des sans nom et sans patrie, des dizaines et dizaines de milliers, débris de squelettes amoncelés derrière les soupiraux ; nous saluerons la tranchée des baïonnettes, longue file de croix sur tout un détachement des nôtres, enterrés vifs à l’instant même de l’assaut ; nous tâcherons d’imaginer, s’il se peut, l’enfer de Fleury, ce village disparu, seize fois pris et repris, sol déchiré d’obus jusqu’au tréfonds des déchirures, reverdi d’un bosquet parmi d’étranges monticules. La piété a fait des monuments, comme sur la butte de Montsec à la mémoire des Américains. Mais rien ne pouvait nous rendre plus présente la vie des adversaires que deux tranchées comme oubliées sous le couvert des arbres, l’une allemande, encore bétonnée sous la mousse, la française, à un jet de grenade, avec un trou d’observation entre des sacs de sable informes et durcis. Cent ans déjà…


Il nous restait à découvrir la Meuse sous des aspects plus pacifiques, où l’intérêt ne manque pas. Peut-on toucher souvent à ces manuscrits millénaires tirés pour nous, par protection, de leur secret ? Et que dire de ces falaises au creux desquelles Haussmann a choisi les pierres de son Paris, Gabriel de son opéra ? C’est là justement le calcaire d’Euville, gros bourg de carriers, cossu et fier de sa mairie « art nouveau » : ah ! ce vitrail aux iris jaunes !


Pourtant l’architecture civile nous retient assez peu, si l’on excepte le château de Commercy, aux lignes bien classiques. Dans la Meuse, et sur ses abords immédiats, l’art est avant tout au service de la religion, qui l’anime par-delà les temps et les styles. Telle verrière brillante de couleurs s’est créée ou refaite après les destructions qu’on sait. Dans l’abbatiale des Prémontrés à Pont-à-Mousson, le baroque se sublime en claire sobriété, Saint Mihiel, Etain continuent les traditions françaises du gothique, Bar-le-Duc du flamboyant. La cathédrale de Verdun nous parle comme un abrégé des influences sur l’évêché : deux chœurs affrontés sur le modèle rhénan, l’ogive champenoise, et aussi, depuis les bombardements qui les ont dégagés, un portail roman et une crypte de même époque. Mais la sensibilité s’attache plus à cinq ou six églises. Etain, Génicourt, Hattonchâtel, Saint-Mihiel, par le génie d’un sculpteur du XVIe siècle, Ligier Richier, qu’obsèdent la Passion du Christ, la mort et l’éternité. Qu’on relise le chapitre qui lui est consacré dans la brochure « Verdun et la Meuse » distribuée aux Amopaliens en préparation du voyage. Admirons de mémoire piéta, calvaires et mise au tombeau ; on ne peut tout dire ici. Mais retrouvons, pour finir, à Bar-le-Duc, notre saisissement au pied du célèbre « transi », ce trépassé debout qui s’écorche, se troue, se dessèche à mesure que monte le regard, ce crâne qui s’obstine d’un œil disparu à fixer, au bout d’un bras levé dans un geste d’offrande, quelque chose… Quoi ? C’était à l’origine un coffret, symbole d’une intériorité secrète : élan vers Dieu de toute une vie ? Pérennité d’un amour humain ? Pénitence encore dans le vide final, ou hommage au néant ? Les interprétations divergent, mais qu’importe ? Diversement concernés, laissons-nous porter ensemble par ce suprême mouvement.


C’est ainsi que d’émotions en découvertes, la Meuse jusqu’ici méconnue nous a fait gagner nos paris. Remercions de leur bonne visite nos amis de la section locale, que nos Yvelines attireront peut-être un jour pour le prestige de leur histoire et dans l’unité de l’AMOPA.

Henri Péricaud

  

Voyage à toulouse 25-28mai 2016


Ce furent quatre magnifiques journées ensoleillées au coeur et autour de la ville rose.


Visite de la cité de l'espace le premier jour : nous découvrons, grandeur nature, les grands moments de la conquête spatiale, avec une réplique de la station Mir, un véritable module Soyouz, une fusée Ariane 5 ainsi que la vie, l’entraînement et les équipements de tous ceux qui ont participé à cette extraordinaire aventure. Une séance au planétarium nous plonge, sous la voûte céleste, dans l’intimité de notre système solaire. Notre étoile garde dans son attraction 8 planètes qui tournent sur leurs orbites à des vitesses variables. Planète tellurique solide comme Mercure, Vénus et Mars, la Terre peut abriter la vie. Les autres sont gazeuses, géantes comme Jupiter et Saturne, avec de nombreux satellites. Après déjeuner séance à L'Imax qui projette a" journey to space" film en 3D sur une mission américaine d’entraînement pour atteindre et explorer la planète Mars qui, jusqu’à présent, n’a reçu que des robots ayant donné de très importantes informations sur notre voisine. Peut-être des hommes sur Mars en 2024 ?


Le lendemain et à pied : visite guidée approfondie de "Tolosa", Toulouse la rose.

Nous découvrons ses lieux mythiques : la place Wilson où trône fièrement la statue de Pierre Guduli poète occitan oublié de la plupart des Toulousains ; l’incontournable statue en bronze grandeur nature de Nougaro, Square Charles de Gaulle; La place du Capitole avec le Capitole qui abrite aujour'hui l'hôtel de ville et le théâtre du Capitole: Sa construction fut décidée en 1190 par les Capitouls (habitants élus par les différents quartiers de Toulouse pour constituer le conseil municipal de la ville et dont les attributions étaient non seulement administratives, mais judiciaires et militaires) afin d’y établir le siège du pouvoir municipal : nous en voyons la façade en pierre calcaire et en briques ornée de colonnes, de blasons et de mascarons, la cour Henri IV avec une statue à l’effigie du roi en marbre polychrome, les belles salles d’apparat ornées d’œuvres de Jean Paul Laurens, Benjamin Constant, Paul J gervais, Edouard Debat-Ponsan

Henri rachou, Henri martin et autrs peintres de l'école de Toulouse.

Nous sommes éblouis par les églises à l’architecture gothique toulousaine dont les caractéristiques sont l’utilisation de la brique et de techniques adaptées à ce matériau, comme l'arc en mitre ou des compositions décoratives géométriques, une nef unique, l'utilisation de contrefort sà la place d'arcs boutants, le clocher typique, de plan octogonal, en étages se réduisant progresivement, généralement surmonté d'une flêche, ou bien le clocher-mur, lui aussi fréquemment muni d'arcs en mitre et présentant souvent un aspect de fortification tel celui de Notre Dame du Taur. Nous apprenons à reconnaître ces signes distinctifs en visitant le Couvent des Jacobins (à l'intérieur le célèbre palmier avec ses 22 nervures portantes et 11 nervures décoratives), la basilique Saint Sernin inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint Jacques de Compostelle en France, élevée en l'honneur de Saint Saturnin (ou Sernin), premier evêque de Toulouse, au chevet élégant, échelonné des chapelles jusqu'au clocher octogonal. nous notons dans le beau musée qu'abrite l'ancien Couvent des Augustins, de belles sculptures du Moyen Age dont l'émouvante Notre Dame de Grasse, des chapiteaux Romans, et de superbes gargouilles exposées dans le joli cloître. La cathédrale Saint Etienne nous laisse perplexes : Insolite, complexe, éclectique, incroyable construction médiévale qui réunit deux styles gothiques : Le gothique méridional massif, puissant et le gothique septentrional élancé, lumineux.  Elle témoigne de la volonté de s'inspirer des grands édifices d'Ile-de- France. C'est là qu'est enterré Riquet, célèbre concepteur du canal du Midi. les hôtels particuliers Renaissance sont somptueux. L'hôtel de Bernuy construit par Louis Privat pour Jean de Bernuy, commerçant espagnol devenu prodigieusement  riche grace au commerce d'une teinture de couleur bleue, le pastel (dont on nous explique la complexe fabrication), est organisé autour de deux cours intérieures et de sa tour "capitulaire", un des plus hautes de la ville (26,5 mètres) et symbole de pouvoir. L'hôtel particulier héberge aujourd'hui le collège Pïerre de Fermat. l'hôtel d'Assézat fut édifié pour Pierre d'Assézat marchand pastelier et capitoul de Toulouse. la cour d'honneur sert d'écrin aux deux façades rythmées par les colonnes antiques et reliées par la tour d'escalier. L'hôtel abrite maintenant le musée de la fondation Bemberg qui présente une collection d'art, notamment de peintures, du XVème au début du XXème siècle. Autre trésor toulousain : l'hôtel du vieux raisin avec ses éléments de style grotesque, son décor floral, ses médaillons avec buste, ses baies à cariatides, sa tour Renaissance et son escalier à vis.

Au pasage, nous admirons les jolies maisons de Toulouse à "corondages" ou décorées de briques et de balcons. un déjeuner gastronomique sur le canal du Midi fut le bienvenu ...



Le troisième jour fut un enchantement. Le village médiéval de Cordes sur Ciel, bastide perchée sur son éperon rocheux, fut fondé en 1222 en pleine Croisade contre les Albigeois (ou Cathares). Un petit train nous mène au pied de ses rues escarpées. Notre promenade nous plonge sans transition dans l’ambiance particulière d’un village qui a su préserver son authenticité : remparts, porches, façades médiévales, splendeur gothique des anciennes demeures des riches marchands du XIIIe siècle.

Les multiples trésors dAlbi, cité épiscopale inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, nous émerveillent. La brique aux infinies nuances de rouge est omniprésente. Sainte-Cécile est l’unique cathédrale au monde construite entièrement en briques : vaisseau de 113 m de long et 35 m de large, véritable « château fort » dont le clocher culmine à 78 m en tour de guet sur la ville et sur la région. C’est aussi la seule cathédrale d’Europe dont les murs et les voûtes sont entièrement peints sur une surface couvrant environ 18 500 m2. On ne sait que contempler : la plus ancienne scène peinte du Jugement Dernier datant du Moyen Age réalisée sur plus de 200 m2 de surface, extraordinaire bande dessinée qui met en scène le Ciel, la Terre et l’Enfer, le jubé, dentelle de pierre blanche ornée de quelque 270 statues, la voûte céleste bleue de style Renaissance italienne, le buffet d’orgue du XVIIIe siècle... La Berbie, somptueux palais des Evêques, abrite aujourd’hui le musée Toulouse-Lautrec : ses beaux jardins à la française offrent une belle vue sur le Pont-vieux, bâti en 1040, le plus vieux de France. Hôtels particuliers, cours intérieures, places et fontaines donnent l’impression qu’il fait bon vivre à Albi !


Une passionnante visite de l’usine d’assemblage final de l’Airbus A380 à Blagnac conclut notre séjour. Détenue à 100% par le groupe industriel, Airbus l'entreprise fabrique plus de la moitié des avions de lignes produits dans le monde, et est le principal concurrent de Boeing avion de ligne civil très gros-porteur long-courrier quadriréacteur à double pont, la version passager de l’A380 peut transporter de 525 passagers à 853 passagers et a un rayon d'action de 15 400 kimomètres . Les principaux éléments, produits et assemblés dans différents pays de l'Union Européenne (France,Allemagne, Espagne et Royaume-Uni) sont transportés par air à bord d’un avion-cargo spécial le « Beluga » (dont le nom rappelle la baleine blanche au front proéminent) ou par mer et par terre en convoi exceptionnel. L’assemblage final s’effectue à Blagnac. Nous avons la chance d’apercevoir le décollage du Beluga au loin sur les pistes et d’assister en vidéo, au décollage du premier A380 en 2005, filmé à l’intérieur de la cabine de pilotage.


Fin du voyage du groupe de l’AMOPA et envol à bord d’un modeste A320 vers Paris Orly.

Voyage à Arles, la petite Rome des Gaules dite ARELATE

27-30 septembre 2016




Très tôt le matin, nous prenons le train Gare de Lyon pour arriver en gare d'Avignon TGV où nous attend notre guide conférencière. La gare est très accueillante avec ses lauriers roses et son soleil : elle semble nous dire : BIENVENUE EN PROVENCE, car notre escapade nous conduira en Camargue, à Vaison-la-Romaine et à Avignon.

Pendant le trajet en autocar d'AVIGNON à ARLES (50 km), Elodie nous explique qu'on laisse Barbantane et son château à droite, qu'on est à la limite de trois départements : les Bouches du Rhône, le Gard et le Vaucluse, que nous allons en direction de Beaucaire et Tarascon, noms mythiques qui nous font rêver, puis que nous voyons de loin l'Abbaye de St Michel de Frégolet en plein cœur de la pinède, des chênes verts, des cyprès, des champs d'artichauts, d'abricotiers... La route est belle : à gauche on voit le Massif des Alpilles et son point culminant à 433 m, puis l'Abbaye de Montmajour, forteresse construite en 985 sur une île au milieu des marais, tombée en désuétude en 1786 après l'affaire du Collier de la Reine puis restaurée et  ressuscitée par Christian Lacroix…


Enfin voici ARLES (ARELATE) et le magnifique Rhône qui se divise en deux, le Petit Rhône et le Grand Rhône, avec ses deux emblématiques lions qui gardent l'entrée d'un pont ferroviaire aujourd'hui disparu et feront dire à Mistral : « Arles, ville du lion tu es assise au bord du Rhône comme une vénérée et majestueuse reine à l'ombre de ta gloire et de tes monuments ».

Avant d'arpenter cette ville d'Art et d'Histoire inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, patrimoine romain et roman, ville de Van Gogh et capitale de la Camargue, nous allons nous restaurer à côté des Thermes de Constantin bien conservés (assises alternées de briques et de pierres datant du début du 4e siècle ; abside monumentale à 3 fenêtres cintrées fermant le fond de la grande salle ; mise au jour des souterrains de chauffe et de circulation des eaux chaudes et froides).

Rassasiés, nous cheminons à travers d'anciennes rues pavées (les calades) bordées de belles maisons typiques provençales du 18e (étroites et hautes de 4 étages) pour atteindre le cœur de la cité, la Place du Forum où trône la statue majestueuse en bronze de Frédéric Mistral sur laquelle sont inscrits ces mots : « le soleil me fait chanter ». Nous sommes au centre économique et politique de la cité antique créée par Jules César en 47 avant J.C., la Colonia Julia Paterna Arelate Sextanorum qui va devenir la 2e capitale du monde romain, dépouillant Marseille de ses terres et de son commerce (on découvrira lors de fouilles des poteries grecques). A un angle : les vestiges d'un temple du Ier siècle. Sur cette place se trouve la façade jaune du café où VAN GOGH peignit son célèbre « Terrasse du café le soir ».

On passe ensuite devant le Palais des Podestats qui date du 13e siècle (créneaux) où on rendait justice sur le banc à degrés de pierre.

Continuons ! On arrive devant l'Hôtel de Ville construit en 1673 par l'architecte Mansart. Sur le fronton figure un soleil, symbole de Louis XIV, et un beau drapeau jaune et bleu aux couleurs d'Arles flotte au vent. Au centre de la place de la République un obélisque de type égyptien se dresse au milieu d'une fontaine. Il a été mis au jour sur le site du cirque antique.

Entrons maintenant dans l'hôtel de ville et admirons cette fameuse voûte plate soutenue par 20 colonnes. C'est spectaculaire de hauteur et d'harmonie. L'architecte Peytret a eu l'idée de cette voûte mais il a fallu que Jules Hardouin-Mansart se porte caution de ce dernier pour qu'elle soit réalisée. C'est un pur chef d'œuvre de stéréotomie. En fait il y a 17 voûtes en pierre de Fontvieille (1,20 m d'épaisseur) à joint vif qui donnent une grande impression de légèreté.

Descendons ! On est au 1er siècle sous l'autel des Podestats dans la partie Nord de ces galeries souterraines, fondations du forum, appelées Cryptoportiques : les deux couloirs voûtés sont séparés par un alignement de piliers massifs tandis que des soupiraux diffusent la lumière du jour. Au 4e siècle une galerie à arcades abritant des boutiques s'ouvrait sur une place dont les vestiges sont enfouis à 6 m sous l'actuelle place du Forum.

Sortons ! On est éblouis par le beau soleil d'Arles et la profusion de ces merveilles.

On se trouve devant Saint-Trophime. Cette église, nous dit Elodie, s'élève à l'emplacement de la Basilique St-Etienne, ancienne église carolingienne qui au cours des siècles est devenue cathédrale. Deux événements importants l'ont illustrée : le couronnement de l'empereur Frédéric Barberousse en 1178 ; et le mariage de Yolande d'Aragon avec Louis II d'Anjou en 1389. Accolé à St-Trophime est érigé le Palais de l'Archevêché : son clocher carré, massif avec des denticules et des arcatures aveugles est typique de l'art roman provençal.

Pénétrons maintenant dans la cathédrale : elle est très sombre (21 m sous voûte). La nef est étroite et haute ; les vitraux sont du 19e ; la chaire est moderne mais soutenue par des piliers en marbre incarnat. Aux murs pendent de belles tapisseries d'Aubusson. Le cloître était destiné aux chanoines groupés en communauté, sous la règle de saint Augustin. Il est constitué de quatre galeries non symétriques ; les galeries Nord et Est sont du 12e s de style roman provençal et les galeries Ouest et Sud sont de style gothique. Il est richement décoré. Au 19e, il a été nettoyé avec de la poudre faite de noyaux d'abricots et de pêches. La toiture est en lauze.

Admirons en sortant le beau portail de St-Trophime. Le tympan reprend le thème du tétramorphe représentant les symboles des quatre évangélistes (Marc - Lion ; Luc - Taureau ; Matthieu - Ange ; Jean - Aigle) autour d'un Christ triomphant et justicier et est encadré par des frises richement sculptées.

Continuons et montons une colline. On arrive au Théâtre antique. Là, nous  apprécions fort l'ombre bienveillante de deux micocouliers. C'est le plus ancien monument de la ville. L'édifice fut construit au 1er siècle pour 10 000 spectateurs. Il était gratuit mais obligatoire et on était placé en fonction de son rang social. D'un diamètre de 102 m, l'hémicycle s'appuyait sur un portique extérieur. Les gradins s'élevaient en 33 rangs sur voûte. Un siège mesurait 40 cm. Du mur de scène richement décoré de statues, de niches et de frises ne subsistent que deux magnifiques colonnes surmontées d'un fragment de fronton.

Terminons enfin notre journée par la visite de l'Amphithéâtre (ou Arènes), le monument le plus représentatif de cette belle ville d'Arles. Bien conservé, en forme d'ellipse, construit entre le 1er et le 2e s, il pouvait contenir 20 à 30 000 spectateurs. Il était réservé aux jeux sanglants, combats de fauves et de gladiateurs. Au Moyen Age, les arènes devinrent une ville dans la ville avec la construction à l'intérieur de plus de 200 maisons et de deux chapelles. Aujourd'hui ne subsistent que deux rangs de 60 arcades, l'attique supérieur ayant disparu. Du haut des gradins on découvre le Rhône, la Camargue et les Alpilles ! Quel spectacle ! De nos jours les arènes servent toujours pour les courses camarguaises, la Féria du Riz le 1er week-end de septembre et les corridas.

Le lendemain matin, nous reprenons le car pour aller en Camargue visiter une manade  traditionnelle, la manade Cavallini, et assister en charrette tractée aux jeux présentés  par les gardians sous l'ordre du manadier. Il fait très beau et même très chaud. Il y a une lumière magnifique sur le Rhône que nous traversons. Pendant le court trajet, Elodie nous entretient sur les différentes sortes de riz (blanc, rouge, noir), nous propose de nous arrêter au retour dans un magasin spécialisé, nous parle de la Féria du riz, de l'existence du Musée du Riz.

Une belle haie de thym, de lauriers roses, de tamaris, de platanes ainsi que de beaux  poneys blancs chevauchés par des gardians nous accueillent. Le manadier nous explique que les poneys naissent avec un poil sombre qui ne prend progressivement la couleur blanche qu'au bout de 4 ou 5 ans (un cheval change d'âge au 1er Janvier). Puis nous assistons au spectacle bien orchestré.

Nous déjeunons dans une immense salle de la manade, décorée de trophées et découvrons la saveur de la viande de taureau. C'est bon et tendre. Une belle expérience.


L'après-midi, retour à Arles après avoir aperçu des aigrettes, un héron, des flamands roses, des cygnes, l'étang de Vaccarès où poussent des salicornes.

Nous allons visiter le magnifique Musée départemental de l'Arles antique inauguré en 1995 qui abrite au bord du Rhône, près des vestiges du cirque romain, des collections exceptionnelles parmi lesquelles un buste identifié d'un Jules César vieillissant, buste en marbre grandeur nature sculpté en 44 av. J. C. et sorti du Rhône à l'automne 2007, un immense chaland romain sorti du Rhône en 2011 (31 m de long) dont la proue très fuselée est renforcée par une armature en fer. Nous décodons l'Arles antique avec la Carte de la Narbonnaise puis Provincia, puis Rhodanesia puis Tericiae puis Arelate, et comprenons pourquoi cette colline entourée d'eau entre l'Italie et l'Espagne au carrefour de la Via Aurelia, Domitia et Appia est devenue une cité si remarquable. Nous admirons des restes préhistoriques (hypogées, épée de Roland), des vestiges de céramique grecque (vaisselle tournée et non moulée appelée Skyphos), des maquettes du Forum représentant une basilique, un temple, la curie, du Théâtre avec l'orchestra pavée de marbre, le rideau de scène, de l'Amphithéâtre avec ses quelque 200 maisons à l'intérieur, du cirque avec les bornes, les courses de char, le lancer de disques. On peut y admirer aussi les belles mosaïques qui décoraient l'intérieur des maisons, des temples, des basiliques, des nécropoles, des masques acrotères, des sarcophages (de Phèdre et d'Hippolyte, de Psyché, de la Chasse, de la Trinité ou des Epoux)…

Nous sortons émerveillés de ce beau musée bleu en regrettant de ne pas voir le jardin Hortus mais nous devons remonter les Champs Elysées provençaux, les Alyscamps, grande allée de sarcophages créée par les Grecs et les Romains bordée de grands arbres qui va du porche de St-Césaire (13e s) à l'église St-Honorat, la dernière des 19 églises des Alyscamps. On s'arrête d'abord devant la belle sépulture de la Famille Romieu (15e s), un peu plus loin le tombeau de la Famille Porcelet. Il ne subsiste plus aujourd'hui de l'église St-Honorat qui abritait jadis les reliques de St-Trophime que le clocher octogonal, le portail cintré et le chevet à triple abside. Impressionnant !


Le troisième jour, nous allons chez les Voconces qui avaient pour capitale VASIO et fabriquaient déjà un vin doux chanté par Pline l'Ancien. Nous allons découvrir VAISON la ROMAINE.

Le site archéologique de Puymin qui met à nu les vestiges romains de luxueuses demeures, nous emmène dans un véritable quartier de la cité antique avec les rues dallées, ses thermes, son théâtre. Remontons le Temps dans ce musée à ciel ouvert. La ville antique s'étendait sur 70 ha mais on n'en voit que 7 sur les 15 ouverts. Nous commençons par visiter la Maison à l'Apollon Lauré, luxueuse villa de 3000 m² érigée au 1er siècle, puis le Forum, puis la Villa du Paon de 4.000 m² avec son atrium central bordé de colonnades, ses mosaïques, la salle d'apparat ou salle à manger avec son triclinium, sa cuisine, ses thermes privés, ses latrines, et enfin le sanctuaire à portiques où la présence d'un autel incite à voir un lieu de culte consacré à un dieu, un empereur ou une personnalité locale. Puis nous allons admirer dans le Musée Archéologique les objets qui témoignent de la vie quotidienne des gallo-romains (bijoux, céramiques, accessoires de toilette), les maquettes de maisons avec leurs éléments décoratifs restituant leur richesse, dont la superbe mosaïque de la Villa du Paon. Nous assistons à une projection en 3D sur la maison au Dauphin. Enfin nous contemplons les deux majestueuses statues du couple impérial Hadrien et Sabine, un buste en bronze d'un patricien romain en ronde-bosse extrait de la maison du Buste en Argent…

En sortant du musée nous nous dirigeons vers le Théâtre découvert en 1907 et toujours  en activité (Festival de Vaison Danses, les Choralies). Il contient 6 000 places.

Enfin nous terminons la visite de ce site par la Villa à la Tonnelle, belle maison du 2e s de 3000 m² contenant un puits central avec un bassin, une galerie à portiques, un jardin intérieur agrémenté d'une tonnelle, et, luxe suprême, une cour sur rue pour faciliter l'approvisionnement des pièces des travaux domestiques !

Totalement immergés dans la civilisation romaine, nous allons déjeuner… ROMAIN ! avec des plats inspirés des recettes du cuisinier antique APICIUS. Il n'y aura pas de couverts sauf pour le plat principal, la cena ; on se rincera les doigts avec du thym (ce qui est très agréable) et le repas sera très bon et bien arrosé. Nous avons traversé pour cela la place Montfort, cœur de la ville contemporaine, bordée d'arbres, de commerces et de cafés avec une jolie fontaine au milieu.

Mais Vaison-la-Romaine n'est pas que romaine ; elle a un riche patrimoine religieux médiéval (cathédrale, cloître, chapelle). Elle est traversée par la paisible Ouvèze dont la dernière grande crue du mardi 22 septembre 1992, jour de marché, a fait 64 morts. Le haut du parapet a sauté charriant cars et voitures. On voit encore les traces de la crue qui atteignit 17 m.

En longeant les murailles, nous montons vers la ville haute, par la porte fortifiée dite la Porte Vieille. Après le Beffroi surmonté d'un campanile et la chapelle des Pénitents Blancs, on admire les façades anciennes des habitations bourgeoises et populaires ainsi que les hôtels particuliers (tel celui du Marquis de Taulignan) et leurs sous-toitures (3 rangs de génoise pour éloigner le ruissellement des pluies de la maison). On monte des vieilles ruelles en calade (la calade des Evêques, la rue des Fours), on voit l'Evêché qui date de 1584, et on arrive place de L'Orme avec sa belle fontaine. Nous poursuivons notre ascension vers le château comtal en passant par l'église-cathédrale : de là, on a un splendide point de vue sur le Mont Ventoux et l'Ouvèze.

La ville haute médiévale est vraiment magnifique mais il nous faut redescendre de ce paradis pour revenir à Arles. Quelle belle journée ! Hors du temps !


Vendredi 30 septembre, dernier jour de notre voyage consacré à AVIGNON.

Nous longeons les remparts et franchissons une des huit portes restantes, sur laquelle figure une statue de l'allégorie du rattachement du Comtat à la France en 1891.

Nous sommes sur le fameux Pont St-Bénézet (où on n'a jamais dansé car trop étroit) et dont il ne reste que quatre arches avec une petite chapelle à deux étages, la chapelle St-Nicolas (patron des mariniers) formée d'une chapelle romane surmontée d'une chapelle gothique flanquée d'une abside au 16e s. Bénézet, le jeune berger qui entendit la Voix de Dieu lui

ordonner de construire un pont qui traverserait l'impétueux cours du Rhône, est enterré dans la Chapelle Basse. Le pont fut édifié en 8 ans au 12e s ; il était long de 900 m, avait 22 arches et aboutissait à Villeneuve-lès-Avignon. Détruit en 1226 lors de la croisade contre les Albigeois, il a été abandonné, reconstruit en 1237 mais brisé par les crues du Rhône au 17e s. Il est devenu un pont historique avec un beau sol en calade et une belle chanson !

Remontant la rue de la Monnaie, nous arrivons place du Palais des Papes, immense place de 12 000 m² d'où on peut contempler la cathédrale Notre-Dame des Doms érigée au 12e s puis agrandie au 14e et au 17e avec son clocher provençal et son clocheton ajouté au 18e et surmonté d 'une vierge en bronze recouvert d'or au 19 ; puis le Petit Palais construit en 1317 où vivaient les cardinaux, d'architecture médiévale, le palais Barberini (Hôtel des Monnaies) de façade baroque avec ses guirlandes, ses putti et son blason constitué de dragons et d'aigles ; et enfin devant nous, le fabuleux Palais des Papes. Entrons par la Porte de Champeaux dans cette imposante forteresse et somptueux palais gothique édifié en 30 ans sous le pontificat de 3 papes, Benoît XII, Clément VI et Innocent VI. Nous traversons la Salle des Gardes et arrivons dans la Cour d'Honneur où se déroule depuis 1947 le célèbre Festival d'Avignon. On distingue le Palais Vieux construit par Benoît XII entre 1334 et 1342, sobre et même austère à l'image de ce pape, et le Palais Neuf gothique édifié par Clément VI, mécène et homme de cour. Innocent VI fera ajouter un pont couvert pour rejoindre la chapelle depuis ses appartements sans avoir à gravir d'escalier. Le pape habitait la grande tour où se trouvaient superposées en partant du bas : la chambre du Trésor, la chambre du camérier (trésorier), la chambre du pape (restes de fresques et plafond d'origine), la bibliothèque du pape.

Au rez-de-chaussée se trouvaient l'immense salle du consistoire (34 m de long sur 10,50 m de large) où le pontife convoquait les cardinaux, au-dessus le grand Tinel ou salle à manger des grandes occasions, la salle du conclave, puis la cuisine haute, la chambre de parement où attendaient ceux qui avaient reçu une audience particulière du Pape, la chambre du cerf magnifiquement décorée avec des licornes et des scènes de chasse au faucon, au furet, au filet… La grande chapelle pontificale et la grande audience sont superposées. Dans le revestiaire de la Tour St Laurent, le pape, les officiants et les cardinaux changeaient d'ornement au cours des cérémonies. Enfin nous voyons la Loggia d'où le Pape donnait sa bénédiction et redescendons l'Escalier d'Honneur (le « Montoir des Cavaliers ») pour sortir de ce magnifique palais si bien conservé malgré son tumultueux passé.


Rassasiés de ces nourritures spirituelles, nous allons déjeuner avant de reprendre le train et de nous séparer. Ce séjour fut dense et riche en découvertes que nous ne sommes pas prêts d'oublier. VIVE LA PROVENCE !


Martine Ragot

Voyage de la Section Amopa des Yvelines à Lisbonne

du 14 au 18 mai 2017



Notre groupe de 23 participants se retrouve dimanche 14 mai au matin à l'aéroport d'Orly.. Un vol d'une heure et demie l'amène à Lisbonne.

Nous sommes réceptionnés à l'arrivée, parmi une foule compacte de touristes, par notre guide locale et notre car, et menés à déjeuner dans un sympathique restaurant couleur locale dans le quartier ancien de l'Alfama à flanc de colline. Notre guide nous expliquera en chemin que la ville, qui compte 600 000 habitants, s'étend sur 7 collines, au relief parfois pentu, l'agglomération en représentant actuellement près de 3 millions. Elle est bordée au sud par le majestueux estuaire du fleuve Tage, large de plusieurs kilomètres, que franchissent deux remarquables ponts suspendus, parmi les plus grands du monde.


Le quartier de l'Alfama, que nous parcourons tout l'après-midi à pied, est le plus ancien, remontant à la période de l'occupation mauresque qui a duré du 8è au 12è siècle.

La première visite sera la cathédrale, monument d'aspect austère avec ses tours fortifiées datant du 12è siècle, à la période débutante du royaume du Portugal après la reconquête sur les Musulmans. L'intérieur, roman à l'origine, a subi de nombreux remaniements, notamment à la suite des tremblements de terre qui ont frappé la ville au cours de âges (le dernier en 1755). Un cloitre gothique, actuellement en restauration, jouxte la cathédrale : à cette occasion sont réalisées des fouilles, qui montrent les traces des habitats romains puis wisigothiques qui ont précédé.

Un peu plus haut, on gagne par une rue animée, montant roidement, parcourue par de vieux petits tramways, un belvédère : on a une vue dégagée sur les quartiers bas de la ville, et le Tage majestueux. Puis c'est le retour au car, par des ruelles pittoresques à l'ambiance encore bien mauresque. Le car nous amène à notre hôtel par des avenues de plus en plus modernes : on sent une activité actuelle de construction importante, mais peu respectueuse du bâti ancien environnant. Par contre squares et avenues sont souvent ombragés par des alignements de jacarandas, arbres exotiques actuellement couverts de belles fleurs bleu lavande.


Le lundi est consacré aux visites de palais royaux dans la proximité de Lisbonne, à Queluz et Sintra. On remarque aux alentours l'importance des forêts subsistant malgré  le mitage du territoire par l'habitat..


Le palais royal de Queluz, élevé à la suite d'un pavillon de chasse au 18è siècle dans le style rococo, est le "petit Versailles" portugais qu'ont habité les rois jusqu'à leur exil au Brésil, provoqué au début du 19è siècle par l'invasion napoléonienne. Il comporte salle du trône, salons et appartements fastueux. On remarque les parquets de marqueterie, les ors ( le métal précieux est fourni alors en abondance par la colonie du Brésil, comme le bois de palissandre des planchers). Un troisième corps de bâtiment est bâti au 19è siècle. Il n'y a aucune cheminée, s'agissant d'une résidence d'été.

Le palais est entouré de 5 jardins à la française avec buis taillés et statues abondantes.


La ville de Sintra, au charme ancien, est située dans un site fortement vallonné et forestier. Elle est dominée par 2 collines couronnées l'une par un ancien château fortifié mauresque, l'autre par le palais national de Pena, que l'on visitera.. Au centre de la cité se trouve un ancien palais royal comportant 2 très grandes cheminées au profil bien caractéristique.

Après un déjeuner où nous dégustons d'originales grandes brochettes de calamars, nous gagnons par une route étroite en lacets le château de Pena, dans une cohue de touristes. Une navette de petits cars assure la fin de la montée. Ce palais a été construit au 19è siècle, sur l'emplacement d'un monastère, par Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha, prince régent du royaume par son mariage avec Marie II reine du Portugal devenue veuve : c'est un  mélange délirant de styles mauresque, gothique, renaissance; avec une polychromie agressive. L'ameublement intérieur ne le cède en rien, avec une touche de germanisme...

Le retour à notre hôtel se fait sans  trop d'encombrements, parait-il célèbres à Lisbonne.


Le mardi se déroule dans la ville, avec les visites incontournables du quartier de Belem sur la rive droite du Tage.

La tour de Belem est une image symbolique de Lisbonne, inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO : elle a été édifiée au 16è siècle pour le contrôle et la défense de l'embouchure du Tage, dans le style "manuelin" caractéristique du Portugal .Puis elle a servi de prison politique: Détail pittoresque, une sculpture de rhinocéros décore la base de l'une des poivrières (le premier alors amené en Europe).

Dans le square à proximité sont 2 monuments emblématiques : une reproduction en bronze de l'hydravion Santa Cruz qui réalisa en 1922 la première liaison avec Rio de Janeiro, le monument de la Découverte en mémoire du prince Henri le Navigateur (15è siècle) qui organisa les grandes expéditions maritimes (sans lui-même avoir navigué). Devant le monument un grand dallage de marbres colorés figure au sol une mappemonde avec les sites découverts. Au loin, la silhouette impressionnante du pont duVingt-Cinq Avril:, premier ouvrage traversant le Tage, inauguré en 1966 sous le gouvernement  de Salazar.

Après une petite halte gourmande dans un café-pâtisserie voisin à la mode, on gagne, toujours dans une cohue de touristes, le célébrissime monastère des Hieronymites, chef-d'oeuvre du style manuélin élevé au début du début du 16è siècle avec le concours du sculpteur français Chanteraine. Il est classé au patrimoine mondial par l'UNESCO. L'église comporte des voûtes nervurées remarquables, et contient les tombeaux du roi Manuel Ier, du navigateur Vasco de Gama et du poète Camoëns. Le cloitre à 2 étages comporte des décors particulièrement foisonnants.

Le musée de la Marine, dans l'aile Ouest du monastère, présente des maquettes de caravelles, une luxueuse barque royale de cérémonie.


L'après-midi est consacré à parcourir le quartier ancien de Chiado qui domine le centre ville. Un belvédère offre une belle vue générale. L'église St Roch, élevée par les Jésuites, comporte de riches décors dorés à l'intérieur. A  proximité les ruines de l'église du couvent des Carmes on été gardées en l'état en souvenir du grand séisme de 1775 qui , accompagné d'un tsunami, a détruit une grande partie de la ville.

Pour finir on descend la colline vers le centre de la ville basse, visiter le quartier de la Baixa, qui a été reconstruit après le grand séisme, selon un plan en damier, par le marquis de Pombal, puissant premier ministre du roi José Ier : il débouche sur la vaste place du Commerce, face au Tage. A l'autre extrémité du quartier est située l'autre grande place, de Pedro IV agrémentée de 2 fontaines.

Puis c'est le retour à l'hôtel.


Mercredi , c'est la visite de la  vieille cité d'Evora, à quelque 150km à l'est de Lisbonne : ce sera l'occasion de prendre l'immense pont Vasco de Gama et sa voie surélevée de 17km de long , traversant le Tage et sa rive droite aux marais salants.

La ville est établie sur une colline en pente douce, et a gardé son mur d'enceinte médiéval

On verra la belle université (publique) du Saint Esprit, ancien établissement des Jésuites du 16è au 18è siècle, la cathédrale avec son curieux dôme, ses abondants décors intérieurs dorés, les beaux restes d'un temple romain, son musée historique.

On est dans une région grande productrice de liège : les nombreuses boutiques pour touristes présentent toutes sortes d'objets dans cette matière, curieusement traitée comme une étoffe, avec laquelle on confectionne des sacs, des chapeaux.

Le retour sur Lisbonne sera cette fois plus laborieux dans le flot des voitures, maïs permettra d'arriver à temps, grâce à la maestria de notre chauffeur, pour assister à un spectacle de fado, ce chant mélancolique très ancré dans la culture portugaise.

Puis c'est le retour à l'hôtel en taxis (remarquablement bon marché).


Jeudi, dernier jour de ce voyage, est consacré pour la matinée à la visite du remarquable musée de la Fondation Gulbenkian : il présente, dans un cadre très moderne et agréable les collections d'objets d'art et tableaux, constituée avec un goût remarquable, par ce richissime homme d'affaires arménien dans la première moitié du siècle dernier.  Les pièces sont classées par époque (de l'antiquité à nos jours) et par région (Orient, Extrême Orient, Occident), dans ce musée construit exprès, entouré de jardins modernes.

Le dernier repas de midi sera pris dans un restaurant original où sont servies à volonté toute une variété de viandes embrochées sur de longues rapières. Quartier libre est donné l'après-midi pour promenades et achats de dernière nécessité.

Après les remerciements à notre guide qui s'est montrée attentive et bien documentée, et notre chauffeur à l'efficacité parfois véhémente mais dans la bonne humeur, c'est l'envol dans le crépuscule .pour le retour à nos pénates.



                                                                                                                                    J.T. 24 mai 2017

  

  

Voyage de la section AMOPA des Yvelines à Strasbourg et environs

du 20 au 24 mai 2019.


Merci à Françoise Bonin pour son remarquable compte rendu abondamment illustré.

Il est consultable ici.