A l’UNIVERSITE INTER-AGES de Versailles, le 16 janvier 2016, conférence de Jean-Claude MARTIN, avocat, ancien président de l’Académie de Versailles, chevalier des palmes académiques
Amopaliens du grand amphithéâtre, qu’évoquait pour vous le nom de Thomas JEFFERSON ?
Sans doute, sauf études spécialisées, un écho lointain de votre adolescence lycéenne, ou moins encore….
Ah ! ces Français, légers et nombrilistes ! Or, c’est le troisième président de nos amis américains, que la conférence de Mr Jean-Claude MARTIN nous apprend à connaître comme il le mérite.
C’était un érudit précoce, juriste, maître de plusieurs langues, grand lecteur de nos ‘philosophes’ dont
il devait rencontrer et connaître quelques-uns, comme CONDORCET. Jeune député des ‘treize colonies’,
de plus en plus sensible aux idées politiques nouvelles dans un climat croissant de mécontentement et
de contestation, c’est lui qui à Philadelphie, lors de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis, dégagea de façon claire et péremptoire les principes dont elle s’autorisait : suppression du droit d’aînesse, instruction publique et gratuite, séparation de l’église et de l’état, liberté de conscience et de parole.
Un modèle pour nous.
D’abord gouverneur de Virginie, le voilà ambassadeur en France pour succéder à FRANKLIN : fructueux séjour dans la patrie des Encyclopédistes où s’annoncent des temps nouveaux pour la richesse de la
technique , l’équipement, la politique et le droit. Fructueux du moins pour la richesse de sa pensée, car cet Américain oubliera de faire fortune. On retrouvera cette modération.
En août 1789, retour outre-Atlantique. Il s’entend, non sans réserves, avec WASHINGTON vieillissant et
pas du tout avec son successeur, ADAMS, qu’il remplace en 1801. Sa présidence est austère comme sa vie :
il réduit les dépenses, le faste officiel, réunit ses ministres autour d’une table ronde. Ce style plaît sans doute puisqu’il est réélu. En 1809, redevenu planteur en Virginie, il est aussi d’une activité citoyenne qui ne se dément pas, aidant au développement d’une université vite célèbre. Mais son exploitation connaît des difficultés financières. Une collecte spontanée à travers les Etats reconnaissants le sauve de la ruine.
Et les Noirs ? Il n’a pas obtenu de WASHINGTON leur émancipation. Seulement il a fait supprimer la traite
de ces malheureux. Prévoyait-il, en rapport avec leur condition, les furieux soubresauts du Sud sécessionniste quarante ans après sa mort ? Du moins vivait-il avec une quarteronne dont la descendance se fondit dans l’unité nationale.
Ici, chers lecteurs, avez-vous oublié nos Français légers et nombrilistes? Il faut croire qu’en bons Amopaliens, ils s’étaient dépassés. De leurs applaudissements nourris et dans les regards qu’ils échangèrent comme surpris du plaisir qu’ils avaient éprouvé, ils appréciaient pleinement l’art sobre, convaincu et convaincant de cette belle conférence sous le sceau de l’amitié.
C’était, comme il est de coutume, à l’occasion de notre première rencontre de l’année et de la fête
des Rois dont le bulletin fait état.
Henri PERICAUD
Conférence Charles Darwin
Le 21 janvier 2017 l'Université Inter âges de Versailles accueillait les Amopaliens, réunis, pour leur salon annuel et pour pour écouter la conférence de M. Jean Jacquinot consacrée à Charles Darwin.
Vous pourrez visionner avec le lien suivant la présentation qu'il en a faite.
Il est également possible d'entendre la version intégrale de la conférence de M. Jacquinot en mode vocal.