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Amopa Yvelines
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Amopa Yvelines
A Meaux, le 29 mars 2012
 
Intégrée sans heurt à la pente douce où s’achève le plateau briard, une immense dalle de béton d’une impressionnante simplicité ; sous cet abri un sol nu, noir, concassé, comme frappé d’un cataclysme : c’est ici, avec son entrée au fond, le musée de la Grande Guerre, sur le site même des combats de 1914. Tant de reliques, tant d’histoire sensible au cœur ! Voici les uniformes garance, cibles idéales bientôt remplacées par le bleu horizon. Voici les fameux taxis de la Marne. Voici suspendu un de ces frêles aéroplanes qui servaient à observer. Côte à côte se creusent deux tranchées adverses promises au même sort de cloaque, munies au bord de barbelés qu’emportait régulièrement l’artillerie et qu’il fallait rétablir la nuit en rampant. Dans le fracas, la mort à tout propos, les agonies, les blessures horribles : de quel camp, cette gueule cassée qu’on ose à peine regarder en photo ? On vivait là, pourtant, comme on voit aux humbles témoins exposés. L’art même y trouvait sa place, fruste ou élaboré, contraste pathétique. C’était « ça », indéfiniment…
Avec l’arrivée toujours plus nombreuse des Américains (toute une vitrine leur est consacrée), l’état-major allemand devait sans retard lancer une opération décisive après trois ans sans « percer ». Une furieuse offensive porta son enfer jusqu’à trente kilomètres d’ici. Tout a changé de part et d’autre. L’avion plus robuste cache des bombes sous ses ailes, le char d’assaut, comme on le voit représenté, plonge dans la tranchée. La formidable attaque échoue. La fin approche. La dernière salle, malgré le cruel progrès des armes, baigne pourtant dans la lumière jusqu’au couloir de la sortie. Plus jamais ça ! … Hélas !
L’après-midi nous retrouve banalement touristes dans la ville de Bossuet. L’intérieur de la cathédrale, selon l’angle de vue, apparaît tantôt étriqué, tantôt splendide et magnifique dans les arches du chœur. « Celui qui règne dans les cieux et de qui relèvent les empires …» Deux fois statufié sous les voûtes, c’est là que repose le maître de l’éloquence sacrée. La vaste cour de l’évêché présente un vieil escalier couvert et un palais aux lignes bien classiques qui s’ouvre au revers sur  un paisible jardin à la française. On accède, par des marches austères, à un pavillon près du rempart où, dit-on, se retirait pour méditer l’aigle de Meaux. Patriarcale et calme visite après l’émotion du matin ! Ce qu’il fallait…
Henri Péricaud

  
A Meaux le 29 mars 2012
Cathédrale de Meaux